Aujourd’hui, 10ème jour de marche. Je suis à mi-parcours. Reste environ 10 jours et 200 km avant d’atteindre le Cabo Higuer – Cap des Figuiers sur la côte Atlantique. Les militaires et moi, nous avons un point commun, le rythme biologique qui est identique : lever à 6h00, départ à 7h00. A peine ai-je démarré que, derrière moi, me rejoint une ligne de plusieurs dizaines d’individus, telle une piste de fourmis légionnaires en route vers je ne sais quelle providence. Je m’arrête pour laisser passer le flux mais au loin la piste est toujours aussi continue. Combien sont-ils ? 200, peut-être plus... Aussi, je profite d’un trou dans le groupe pour me fondre parmi ces hyménoptères armés.
Deux heures trente plus tard, Candanchu ; la station de ski m’apparait comme une ville morte, désertée après un cataclysme estival. Nombre de bâtiments modernes montrent déjà de traces d’usures avancées causées par les rigueurs du climat hivernal. Je déambule dans les rues fantômes à la recherche d’un improbable bar. C’est ainsi que je passe devant le Refuge où je me prends un café et un jus d’orange avant de redémarrer tout de go. Le reste du village est tout aussi désert et sinistre. Pas âme qui vive... Pas de traces de balisage dans le village mais le jeune responsable du refuge m’explique qu’il faut dépasser le parking des pistes de ski (en passant devant les casernes militaires) pour retrouver les marques du GR. Et d’absence de balisage dans le village on passe à un sentier hyper-balisé tous les 10 mètres. Essayez de comprendre la logique...
Le GR parcourt des prés (présence d’une source d’eau) avant de rejoindre une hêtraie calcicole richement fleurie de muguets, aspérule odorante, lathrée pourpre... Ensuite, à nouveau des paysages ouverts jusqu’au Lac d’Estaëns (ou Ibon Estanes), en passant par un petit morceau de France. Les montagnes avoisinantes se reflètent dans le lac. Superbe !
Poursuivant mon chemin, petite grimpée au sud du Lac en direction d’un petit col. Mais mon inattention et/ou la neige des névés recouvrant les marques me fait grimper trop haut vers un autre col dont la crête est délimitée par des barbelés. Et dans la foulée, aussi, un groupe de cinq randonneurs basques qui suivent mes traces, parmi lesquels une personne... de 80 ans qui grimpe encore comme un cabri ! 18 kg sur le dos, « Haces una penitencia » (tu fais une pénitence) me dit l’un d’eux en jaugeant le poids de mon sac ! Le GR est quelque part en contrebas, c’est sûr, et nous coupons à travers les névés pour retomber 300 mètres plus bas sur le GR bien balisé. Il descend vers Aguas Tortas, un immense plat herbeux pâturé par des vaches, des chevaux... et sillonné par les méandres d’un ruisseau.
Poursuivant mon chemin, petite grimpée au sud du Lac en direction d’un petit col. Mais mon inattention et/ou la neige des névés recouvrant les marques me fait grimper trop haut vers un autre col dont la crête est délimitée par des barbelés. Et dans la foulée, aussi, un groupe de cinq randonneurs basques qui suivent mes traces, parmi lesquels une personne... de 80 ans qui grimpe encore comme un cabri ! 18 kg sur le dos, « Haces una penitencia » (tu fais une pénitence) me dit l’un d’eux en jaugeant le poids de mon sac ! Le GR est quelque part en contrebas, c’est sûr, et nous coupons à travers les névés pour retomber 300 mètres plus bas sur le GR bien balisé. Il descend vers Aguas Tortas, un immense plat herbeux pâturé par des vaches, des chevaux... et sillonné par les méandres d’un ruisseau.
16h00, j’atteins la Cabane de Loma où je sympathise avec Luis, 39 ans, originaire de Gijon qui parcourt, comme moi, le GR 11 sur deux ans. On s’informe des bons plans, moi des passages enneigés difficiles, lui d’un itinéraire GR 11 bis aux alentours de Casa d’Irati. Peu après, dans la descente, je croise un de ses camarades de route, Augusto, la cinquantaine, originaire de Zaragoza. Son sac ne fait que 13 ou 15 kg... mais rien que son appareil photo pèse 1,5 kg ! Chacun ses priorités ;-) Je suis fourbu mais je continue car demain je veux faire une petite étape pour arriver tôt au camping de Zuriza, me reposer et profiter du lieu. Aussi, il me faut descendre le plus loin possible vers la vallée, juste avant la montagne qui lui fait face et que je grimperai demain. Je ne sens plus mes pieds mais je marche...
Ce qui ressemble à La Mina renseigné dans le guide est un bâtiment fermé en piteux état dont les alentours sont totalement « minés » de bouses et de trous causés par les sabots des vaches. Camper ici, sans façon ! Et c’est ainsi que je continue jusqu’à la piste qui croise différents GR et plante ma tente dans un des prés au bord de la rivière. Ni une, ni deux, je me retrouve rapidement à poil dans l’eau glaciale ! Après la souffrance, la délivrance... Le reste s’enchaine rapidement. Au menu, ce soir : chipirones rellenos, pâtes... Et puis dodo !
Ce qui ressemble à La Mina renseigné dans le guide est un bâtiment fermé en piteux état dont les alentours sont totalement « minés » de bouses et de trous causés par les sabots des vaches. Camper ici, sans façon ! Et c’est ainsi que je continue jusqu’à la piste qui croise différents GR et plante ma tente dans un des prés au bord de la rivière. Ni une, ni deux, je me retrouve rapidement à poil dans l’eau glaciale ! Après la souffrance, la délivrance... Le reste s’enchaine rapidement. Au menu, ce soir : chipirones rellenos, pâtes... Et puis dodo !
Bon à savoir : source – fontaine au Parking de la piste menant à La Mina + une autre entre ce parking et La Mina.
1 commentaire:
Superbe, tes blogs !
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